Voici une autre découverte que j’ai faite grâce au très beau blogue La littérature japonaise (salutations!). Attirée par la couverture de Hôzuki, j’ai commencé à lire le billet consacré au livre. Mon intérêt a été capté une deuxième fois lorsque j’ai appris qu’un des personnages, l’enfant de la narratrice, est sourd. Ça pique toujours ma curiosité en raison de mes recherches. Je pensais devoir écarter l’ouvrage, mais il s’avère que ce n’est pas une traduction du japonais, mais un roman rédigé en langue française par une auteure québécoise d’origine japonaise. Eh bien! le monde est petit! Aki Shimazaki est née au Japon, mais habite Montréal depuis 1991. Elle a publié plusieurs romans chez Leméac Éditeur.
Je ne sais pas trop comment résumer Hôzuki, ce roman dont l’intrigue se dévoile par petites touches. La narratrice est une personne introvertie et indépendante qui ressent peu le besoin de se mêler aux gens. Elle a un fils, Târo, sourd de naissance. Elle habite avec sa mère et lui un petit appartement annexé à la bouquinerie dont elle est propriétaire. Un jour, une dame entre dans la boutique avec sa fillette de quatre ans en quête d’ouvrages philosophiques pour son mari. Les deux enfants se lient instantanément, et la dame tente de faire la conversation à la narratrice, plutôt réticente. Malgré tout, cette dernière finira par accepter de la revoir pour faire plaisir à son fils, tellement heureux de s’être fait une amie.
Le roman est construit un peu sur un système de confidences. Les révélations se succèdent doucement au fil des pages et nous font connaitre la vie discrète, mais secrète de la narratrice. Le tout est joliment brodé, dans une sobriété efficace. J’ai beaucoup aimé ma lecture.
SHIMAZAKI, Aki. Hôzuki, Leméac/Actes Sud, 2015