Je lis peu ces derniers temps. Je m’étais bien lancée dans une relecture du Seigneur des anneaux, mais je me suis interrompue passé les 600 pages pour me plonger dans les lectures théoriques exigées par la maitrise. Et puis mon esprit est ailleurs… Mais! (Oui, point d’exclamation, tant pis pour la rupture syntaxique, j’ai la phrase qui se révolte [et je suis sans doute la seule personne en ce monde à me trouver drôle en ce moment].) Je dois rédiger une analyse filmique dans le cadre d’un séminaire portant sur le personnage de cinéma et j’ai découvert (ce n’était pas planifié) que le film que j’ai choisi, l’excellent Dans la maison de François Ozon (2012), est en fait une adaptation de la pièce de théâtre Le Garçon du dernier rang de Juan Mayorga, auteur espagnol prolifique dont je n’avais jamais entendu parler avant.
J’ai donc lu Le garçon du dernier rang (ai-je besoin de le mentionner?) et j’en ai conclu deux ou trois choses:
- Le théâtre, c’est bien sûr plus agréable à regarder qu’à lire.
- Cette pièce doit être géniale au théâtre.
- Le film a su en faire une excellente adaptation.
Passons au cinéma, ce sera du pareil au même.
Le garçon du dernier rang au cinéma
Ou presque, car Ozon a changé la fin (que je ne vous raconterai pas). Malgré tout, m’étant déjà étendue en plus de quinze pages sur le sujet à l’extérieur de ce blogue, je serai ici assez brève. Le film (comme la pièce Le garçon du dernier rang) met en scène le personnage de Germain, enseignant blasé, déçu par le manque de passion et d’intérêt de ses élèves pour la littérature. Il verra sa vie transformée par un garçon de seize ans, Claude, dont les rédactions, particulières autant dans leur ton que dans leur sujet voyeur, éveilleront chez lui un intérêt irraisonné. C’est que Claude raconte avoir trouvé le moyen de se faire inviter dans la maison de Rapha, un autre élève de la classe, et fait des membres de sa famille les personnages de ses histoires…
Dans la maison est un film magnifique portant sur la création et les limites entre réalité et fiction. À voir, donc.
MAYORGA, Juan. Le garçon du dernier rang, Besançon, Les Solitaires intempestifs, 2009, 94 p.