Mamie gangster

Mamie Gangster est un livre pour enfants que j’ai découvert comme bien d’autres via un flux rss quelconque. Il a piqué ma curiosité, car on disait de son auteur, David Walliams, qu’il était le Roald Dahl de notre époque. Dahl, cet Anglais qui a amusé les enfants à travers de nombreux romans, dont Charlie et la chocolaterie et Matilda. Alors, pourquoi ne pas plonger dans l’univers de David Walliams avec Mamie Gangster?

Un vrai plaisir! Ha ha. Je me suis esclaffée à plusieurs reprises.

Mamie Gangster David Walliams

Pour résumer Mamie Gangster, Ben déteste aller chez sa grand-mère. Elle est barbante, sent le chou, émet un coin-coin pestilentiel avec son derrière et ne pense qu’à jouer au Scrabble et à se coucher tôt. Pourtant, ses parents le déposent chez elle pour la nuit tous les vendredis pour s’adonner à leur passion, les spectacles de danse de salon. Un jour cependant, Ben découvre que sa grand-mère a un secret. Serait-elle voleuse de bijoux professionnelle?

Mamie Gangster (294 pages écrites en format jumbo) est agrémenté d’illustrations qui bien sûr servent à illustrer, mais qui servent parfois aussi à appuyer les propos du narrateur. Par exemple, à la page 18, il est dit que Ben a une mamie tout à fait standard. Cette affirmation est suivie d’un croquis illustrant ce qu’est une mamie standard: une flèche pointe les cheveux blancs, une autre le dentier, etc.

Touchant et amusant, juste assez absurde et déjanté, Mamie Gangster a su divertir l’adulte que je suis. Je le recommande à vos cœurs d’enfants.

Mamie Gangster en extraits

“—Mais regarde-toi, continua-t-elle en s’approchant de lui. Tu sues comme un cochon!
Ben avait vu quelques cochons dans sa vie, mais aucun en sueur. D’ailleurs, les amateurs de cochons du monde entier vous le diront: les cochons n’ont quasiment pas de glandes sudoripares. Ils ne pourraient pas suer même s’ils le voulaient.
Eh bien dites donc, ce livre est très éducatif, en fait!
—Mais non, je ne transpire pas.
Être accusé de transpirer le faisait transpirer encore plus.
—Si, tu sues. Tu as couru dehors?
—Non, répliqua un Ben désormais très transpirant.
—Ben, ne me mens pas, je suis ta mère, dit-elle en se montrant elle-même du doigt, envoyant du même coup valdinguer un de ses faux ongles. (Ils se décollaient fréquemment. Une fois, Ben avait même trouvé un ongle d’orteil dans sa paëlla bolognaise réchauffée au micro-ondes.)
—Si tu n’étais pas en train de courir dehors, Ben, alors pourquoi sues-tu?
C’était le moment de réfléchir vite. Le générique de
Master Danse avec les stars allait se terminer.
Les mots sortirent tout seuls.
—Je dansais!
—Tu dansais?” (p. 90-91)

“—Non! cria Mamie tandis que son appareil auditif sifflait furieusement.
—Si! cria Ben à son tour.
—Non!
—Si!
—Nooon!
—Ssssssi!
—NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!
—SSSSSSSSSSSSSSSSSSIIIIIIIIIIIIIIIIII!
Ils continuèrent ainsi pendant plusieurs minutes, mais, soucieux d’économiser du papier, et par conséquent d’épargner des arbres, et par conséquent de protéger les forêts, et par conséquent la nature, et par conséquent le monde entier, je juge plus sage et raisonnable d’abréger.” (p. 137-138)

WALLIAMS, David. Mamie Gangster, Albin Michel, 2013, 304 p.

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