Ce billet sera bref. Mort d’un silence de Clémence Boulouque est le livre sur lequel je travaille dans le cadre du séminaire de maitrise que je suis, et j’ai déjà plusieurs pages d’écrites sur le sujet.
Dans Mort d’un silence, Clémence Boulouque raconte les quatre dernières années de son enfance, du moment où son père, le juge Gilles Boulouque, a commencé à travailler pour la chambre antiterroriste jusqu’au jour où il s’est tiré une balle dans la tête. Elle témoigne de l’envahissement de sa vie par le terrorisme et de son deuil immense, inachevé. Elle raconte ces années difficiles, essaie ainsi de retrouver son père, et de trouver la paix, peut-être. C’est bien, si on a envie de lire ce genre de récit. L’écriture de Mort d’un silence est intéressante, le livre court (129 pages).
Mort d’un silence au Cinéma
William Karel a adapté Mort d’un silence au cinéma sous le titre La fille du juge. Une narration en voix off sur des images des médias de l’époque, des photos et des extraits de vidéo de famille. Mi-documentaire, mi-témoignage, donc. J’ai trouvé intéressant d’entendre les médias de l’époque, car on y fait référence dans le livre et ça m’intriguait. De plus, ça situe le récit de Boulouque dans son contexte historique et donne voix au père. Au départ, je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de regarder ce film qui me répétait les mots quasi exacts du livre que je venais de lire, mais l’aspect documentaire que je viens d’énoncer a finalement capté mon intérêt.
LA FILLE DU JUGE – Bande-annonce VF par CoteCine
Mort d’un silence en extraits
“Alors, je barre, je raye. Je biffe ce que j’écris, ce que je crois être moi, pendant quelques minutes ou quelques pages. Peut-être est-ce finalement ma façon de m’anéantir, moi aussi, par instants. Je me détruis, sans me tuer. Je suis l’aînée de mon père, qui rature sa vie au lieu d’y renoncer.” (p. 127)
BOULOUQUE, Clémence. Mort d’un silence, Folio Gallimard, Paris, 2003, 129 p.