Après avoir visionné la série britannique Sherlock, je ne pouvais contenir mon enthousiasme délirant: je me suis donc procuré ce premier livre de Sherlock Holmes: Une étude en rouge. C’était il y a un an. J’ai commencé le livre, un peu déçue de ne pas y retrouver l’intensité de l’univers moderne de la série (il faut dire que c’est une adaptation très réussie, nous en reparlerons). Puis, à mi-lecture survient sans avertissement un retour en arrière qui fait perdre au lecteur tous ses repères: est-ce une autre histoire? a-t-on affaire à un recueil de nouvelles? J’ai décroché. Toutefois, dernièrement, j’ai choisi de présenter aux élèves le tout premier épisode de la série. Je me suis donc relancée dans ma lecture, avec succès cette fois.
Une étude en rouge est le tout premier roman dans lequel apparait Sherlock Holmes. Il nous y est présenté par le docteur Watson, narrateur, qui raconte comment il a fait sa connaissance, est devenu son colocataire et l’a accompagné pour la première fois dans une enquête. Celle-ci débute quand Holmes est appelé sur les lieux d’un crime: un homme git mort sur le plancher d’une maison abandonnée. Il y a du sang sur le sol, mais ce n’est pas celui de la victime qui n’a subi aucune blessure apparente. Au mur, écrit avec du sang, le mot allemand “rache” qui signifie vengeance.
Le livre Sherlock Holmes: Une étude en rouge est intéressant, mais pour une fois, je dois admettre avoir vraiment préféré la série qui a su faire une adaptation extraordinaire des romans et des nouvelles de Conan Doyle.
Télévision
Créée par Steven Moffat et Mark Gatiss, Sherlock est une série qui se décline en épisodes de 90 minutes, à raison de trois épisodes par saison, dont la quatrième devrait paraitre à l’hiver 2015. Martin Freeman (Dr John Watson) et Benedict Cumberbatch (Sherlock Holmes) y livrent de superbes performances d’acteurs, nous faisant croire à l’incarnation du célèbre duo dans la modernité. Sherlock utilise un iPhone et les textos sont intégrés à l’image, ce qui rend le tout dynamique. Féru de science comme dans les ouvrages de Conan Doyle, le Sherlock de la série use des techniques et des outils propres à notre époque.
Malgré le changement de contexte (les années 2010 plutôt que les années 1880), l’adaptation d’Une étude en rouge est fidèle à l’œuvre de Conan Doyle (caractéristiques des personnages, grandes lignes des histoires, etc.)bien qu’elle aille parfois au-delà de la trame narrative originale. Des éléments de plusieurs romans ou nouvelles peuvent avoir été utilisés pour constituer un même épisode, par exemple, sinon le fond de l’histoire peut avoir été changé tout en ayant conservé les principaux éléments menant à la déduction, comme c’est le cas de l’épisode 1 de la saison 1, Une étude en rose, adapté du roman Une étude en rouge.
En résumé, si je ne vous recommande pas nécessairement ce roman (je ne peux parler des autres ni des nouvelles, que je n’ai pas lus), je vous recommande fortement la série.
Sherlock Holmes: Une étude en rouge en extraits
“Je vous comprends. Il y a dans cette affaire-ci un mystère qui excite l’imagination; là où il n’y a pas d’imagination, il n’y a pas d’horreur.” (p. 44)
CONAN DOYLE, Athur (sir). Sherlock Holmes: Une étude en rouge, Librio, 125 p.